Dans les années 1960, le Québec était en mutation sous l’impact de la révolution passi-tranquille. Intellectuels, syndicalistes, militant-es chrétiens progressistes, journalistes, étudiant-es, cherchaient à accélérer la vague de changement. Et c’est dans ce bouillon d’idées qu’apparaît une tentative de mettre en place un parti socialiste, dans un Québec où le mot même de « socialisme » était regardé avec suspicion. Au début, ce PSQ espérait une grande convergence entre la gauche québécoise et la gauche canadienne qui prenait forme autour du NPD. Plus tard cependant, les désaccords sont apparus. Le NPD n’a pas accepté cette volonté d’émancipation nationale québécoise, même si, pour le PSQ, la perspective n’était pas la séparation du Québec, mais la refonte du Canada sous de nouvelles bases. Et c’est ainsi que le rendez-vous proposé par le PSQ pour réconcilier lutte nationale et justice sociale n’est pas arrivé. Pour raconter cette histoire, nous faisons appel aux voix de l’époque, aux militants du PSQ et aux jeunes intellectuels de la revue Parti pris, faisant en sorte que cela devienne intelligible pour ceux et celles qui ne sont pas des spécialistes de l’histoire ou de la gauche.
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