Sociologie du racisme
Étienne Balibar Voici une œuvre essentielle, qui se réclame de la sociologie (et, je crois, apporte à cette discipline une contribution fondamentale), mais aussi – en raison de son objet et…
Étienne Balibar Voici une œuvre essentielle, qui se réclame de la sociologie (et, je crois, apporte à cette discipline une contribution fondamentale), mais aussi – en raison de son objet et…
Roger Martelli, Regards, 20 octobre 2019
Attentat, islam, identité, laïcité, extrême droite… Roger Martelli revient sur les fondations de la loi de 1905 et affirme : « Faisons-la vivre dans son refus des murailles mentales qui séparent, alors qu’il faut plus que jamais réunir ».
Samy Johsua, Possibles (ATTAC) 1er octobre 2019 *
Une anecdote personnelle pour commencer. Mes voisins (elle, franco-algérienne, lui franco-français, tous les deux adhérents de la CGT) nous invitent à la fête de mariage de son fils à elle (réussite brillante dans la préfectorale, la mariée est franco-française). Fête prévue sur le mode des traditions algériennes. Grande surprise, mon épouse et moi-même sommes les seuls « natifs » invités dans le voisinage. À la question « pourquoi ? », la réponse est : « on ne voulait pas de réflexions ». Sous-entendu, désobligeantes. Et plus précisément, racistes. (suite…)
Paru en 1968, le livre qu’on ne présente plus de Pierre Vallières est sur le plan de la culture populaire, un incontournable, si l’on veut comprendre la genèse du Québec moderne et de sa fragilité. Il n’a pas la qualité historiographique et la profondeur intellectuelle de l’œuvre d’un Fernand Dumont, mais au même titre que le poème Speak White de Michèle Lalonde, le concept métaphorique de nègres blancs d’Amérique, transposé directement des luttes anticoloniales et étatsuniennes pour les droits civiques, a permis au peuple québécois de nommer et s’approprier la lutte contre la domination anglo-canadienne dont l’Église catholique québécoise était la complice et la garante. Cette domination a été véritablement traumatisante. Son énonciation émancipatrice.
« Ce qui est meurtrier, c’est de définir son identité contre l’autre » (Amin Maalouf) Je ne crois pas être nationaliste. Je ne fête ni le 1er, ni le 14 juillet, ni la St-Jean. Mais j’exulte quand les Bleus gagnent la coupe du Monde de football et quand les États-Unis sont battus par le Canada au hockey. Un peu chauvin alors ? En même temps, le sport n’est-il pas un excellent remède à la guerre ? Alors, devrions-nous avoir une équipe québécoise de soccer sur les modèles écossais, irlandais ou gallois plutôt que d’affirmer notre Nation à l’aide d’une chasse aux sorcières musulmanes ? Si le chauvinisme sportif se pratique avec fair play, à l’inverse, les exemples historiques de nationalisme transmué en bête immonde ne manquent pas.
Premier ministre d’un gouvernement qui allait tenir un référendum sur l’indépendance du Québec, René Lévesque organisa en 1978 une rencontre de plus de 100 chefs des Premières Nations avec des membres importants de son conseil des ministres. Ce texte vise à présenter l’évolution de la politique du Parti québécois (PQ) sur la question du droit des peuples autochtones depuis les discussions tenues en 1978 jusqu’à la politique du nouveau chef, Jean-François Lisée. Celui-ci, dans un livre publié en 2015, explique ce que devrait être la politique de son parti dans l’éventualité d’un prochain référendum.
Originellement constitué à partir de différentes expériences militantes visant à confronter des manifestations d’extrême droite à Montréal, le collectif Montréal Antifasciste s’est principalement attaché au cours des deux dernières années à documenter et à révéler au grand jour les différents mouvements et organisations qui mettent de l’avant des croyances et des politiques d’exclusion plus radicales que ce que proposent généralement les programmes de la droite « classique ». (suite…)
Rosa Pires est née à Montréal de parents d’origine portugaise. Enfant, elle a fréquenté l’école en français. Plus tard, elle a travaillé comme attachée politique au Parti québécois, a milité au sein du comité du Oui, lors du référendum de 1995, a oeuvré dans un regroupement féministe. Elle a aussi été candidate pour le parti Québec solidaire, dont elle est toujours membre aujourd’hui. (suite…)
Entre nation et intersection Le nationalisme est un phénomène social fort complexe ; il peut mener autant à l’émancipation (lutte pour l’indépendance nationale) qu’à de nouvelles formes de domination (oppression des…
La CAQ place les minorités religieuses et racisées au cœur d’un débat de société qui questionne leurs choix vestimentaires et religieux, alimentant ainsi les sentiments et les actes racistes, islamophobes, antisémites et anti-sikh.