Débats et recherches théoriques sur la question nationale
La nation constitue effectivement un groupe réel. Mais la très grande difficulté de la définir adéquatement résulte de deux problèmes théoriques : son rapport à la question des classes et la sous-détermination qui la constitue dans sa réalité même.
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Rosa Pires est née à Montréal de parents d’origine portugaise. Enfant, elle a fréquenté l’école en français. Plus tard, elle a travaillé comme attachée politique au Parti québécois, a milité au sein du comité du Oui, lors du référendum de 1995, a oeuvré dans un regroupement féministe. Elle a aussi été candidate pour le parti Québec solidaire, dont elle est toujours membre aujourd’hui. (suite…)
Entre nation et intersection Le nationalisme est un phénomène social fort complexe ; il peut mener autant à l’émancipation (lutte pour l’indépendance nationale) qu’à de nouvelles formes de domination (oppression des…
Troisième partie
L’heure des brasiers (1930-2014
Au début du vingtième siècle, la tempête est en gestation. Des mouvements précurseurs se faufilent dans le dédale des luttes, créant de nouvelles résistances, quelquefois sous l’influence de l’Internationale communiste, parfois sur des bases anti-impérialistes autonomes. On assiste à la création des grands partis communistes en Asie, comme en Chine et au Vietnam, qui deviendront plus tard les fers de lance de la révolte anticoloniale. On voit aussi émerger des résistances inédites en Afrique et en Amérique latine, comme à Cuba où José Marti (1853-1895), écrivain, poète et militant, devient une des figures de proue de l’intellectualité révolutionnaire dans l’hémisphère.
Compilation de textes pertinents aux questions nationales présenté par Pierre Beaudet
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Deuxième partie
Révolutions et résistances (1913-1933)
Au début du vingtième siècle, c’est l’irruption des peuples. La révolution soviétique brise le carcan sur les nations de l’Empire tsariste. Ailleurs en Europe, mais aussi et de plus en plus en Asie, l’étendard des luttes de libération nationale prend de l’ampleur. Les révolutionnaires qui fondent la Troisième Internationale, à l’appel de Lénine et de Trotski, sont interpellés. Un débat de fond met aux prises ceux qui voient dans la lutte contre l’oppression nationale un levier pour le projet socialiste, et ceux et celles qui proposent de s’en tenir aux luttes de classes. La victoire du premier groupe, notamment sous l’influence de Lénine, change le cours de l’histoire.
Compilation de textes pertinents aux questions nationales présenté par Pierre Beaudet
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De Marx à Rosa Luxemburg en passant pas la Deuxième Internationale
Cette sélection de textes constitue la première partie d'une série de trois qui tentent de couvrir le spectre des perspectives, positions et débats des divers courants socialistes depuis leur avènement au tournant du dix-neuvième siècle jusqu'aux élaborations contemporaines.
Pourtant, si Marx se défie bien de toute conception organique du peuple, il reprend le terme à plusieurs occasions et, en particulier, pour penser les luttes nationales de son temps, lorsqu’elles visent à conquérir l’indépendance contre des puissances colonisatrices. Il l’utilise également pour désigner les spécificités nationales, qui caractérisent les rapports de force sociaux et politiques toujours singuliers et que, selon lui, il faut toujours analyser dans un tel cadre national. Enfin, le terme de peuple désigne un certain type d’alliance de classes dans le cadre de conflits sociaux et politiques de grande ampleur.
Roman Rosdolsky, un militant révolutionnaire d’Europe centrale, tente dans ce texte de décrypter la pensée de Marx sur la question nationale, à partir du fameux énoncé, « Les travailleurs n’ont pas de patrie », jusqu’aux contradictions qui traversent les terrains de l’État et de la nation.
Anderson étudie l'évolution de la pensée de Marx sur les questions nationales, notamment en Irlande, en Pologne, aux États-Unis.